D’Argentine à Argenteuil
Entre 1976 et 1983, le terrorisme d’Etat a donné lieu en Argentine à un usage systématique de la torture et de la disparition forcée.
Avec un nombre estimé à 30.000 disparus, la société argentine a enduré un traumatisme dont les séquelles sont encore manifestes.
Parmi ces conséquences, il y a l’exil.
Double culture, double langage, double identité, mais une seule famille, scindée en deux, qui, de part et d’autre de l’Atlantique, regarde par la fenêtre. Il ne s’agit plus de représenter l’absence de ceux que l’on a fait disparaître, mais celle que la séparation et l’éloignement génèrent.
Située entre deux mondes, dans un perpétuel va-et-vient, là où les regards se tournent toujours vers celui qui fait défaut, j’ai choisi d’exprimer la nostalgie qui m’habite.
D’Argentine à Argenteuil, je chine les fleurs dans le bitume.
Travail initié dans le cadre de la partie pratique de mon mémoire de fins d’études à l’ENS Louis Lumière : Représenter l’absence: les photographies des desaparecidos de la dictature argentine (1976-1983)